Au-delà de l’encadrement par deux pages différentes du reste, et l’annonçant en même temps, on pourra observer un effet de construction en miroir. Autrement dit, si la première page est liée à la dernière, la deuxième pourra l’être avec l’avant-dernière, la troisième avec l’antépénultième, etc.
Quelques exemples, je suppose ? P. 4, Gallonio est chargé d’écrire des vies de saints ; p. 61 il en a fini une (même si ce n’est sûrement pas celle que lui avait demandé son patron). Les parturientes miraculées par Philippe, p. 9 ; la mort de sa mère, p. 56. La foule d’une Année Sainte, p. 11 ; celle devant le catafalque du saint, p. 54 ; la question du chœur de la Chiesa entre les pages 12 et 53 ; un bibliothécaire célèbre p. 29, une bibliothèque d’archives p. 36 ; etc, etc.
Au final, le centre de la BD p. 32-33 semble être un condensé des caractéristiques principales de notre saint répercutées et distillées en amont et en aval. Vous y retrouverez sa prêtrise (le fait qu’il confesse), son humilité, sa joie et son humour.
Évidemment, ce calcul dans la composition n’est pas spécialement fait pour que l’on s’en rende compte (si vous l’aviez vu, un bon conseil : consultez ! Vite, c’est urgent …). C’est néanmoins un bon moyen de créer et gérer le rythme tout d’abord, mais aussi de vous véhiculer au fur et à mesure ce qui fait que Philippe Néri est un saint.